La position de confiance comme facteur de détermination de la peine

De Le carnet de droit pénal

Principes généraux

Le fait que le délinquant se trouve en situation de confiance constitue un facteur aggravant dans la détermination de la peine.[1] Une situation de confiance se distingue d'une situation d'autorité et sera déterminée en fonction des faits précis, notamment de la conduite du délinquant.[2]

La [TRADUCTION] « situation de confiance » n'est pas définie dans le Code criminel. Les tribunaux ont parfois recours à la définition du dictionnaire pour interpréter sa signification.[3]

« Confiance » désigne [TRADUCTION] « la confiance ou la confiance en une qualité ou un attribut d'une personne ».[4] Pour déterminer s'il existe une situation de confiance, les tribunaux doivent tenir compte de l'objectif du Parlement en matière de protection des jeunes qui sont vulnérables et faibles par rapport à la accusé.[5]

L'existence dépendra de « toutes les circonstances factuelles pertinentes à la caractérisation de la relation ».[6]

Les considérations comprennent :[7]

  • la différence d'âge
  • l'évolution de la relation
  • le statut de l'accusé par rapport à la victime
Positions de confiance limitées

Les adultes qui nouent des relations avec des jeunes peuvent se placer dans des [TRADUCTION] « positions de confiance qualifiées » ou former des [TRADUCTION] « relations de confiance de faible envergure ».[8]

Relation parent-enfant

Une relation entre un enfant et un adulte est une relation qui impose une influence et crée une vulnérabilité pour l'enfant.[9]

Une personne qui est gardienne d'enfants sera généralement considérée comme étant en situation de confiance.[10]

Employés

Un employé de maintenance d'aéronefs n'est pas en situation de confiance à l'égard des passagers d'un avion.[11]

  1. voir art. 718.2(a)(iii)
  2. R c Audet, 1996 CanLII 198 (CSC), [1996] 2 RCS 171, par juge La Forest
  3. R c MC, 2012 ONSC 2505 (CanLII), OJ No 1797, par Thorburn J, au para 26
  4. Audet, supra, au para 35
    R c RT, 2017 ONSC 2625 (CanLII) (hyperliens fonctionnels en attente), par Pomerance J, au para 26
  5. Audet, supra, au para 36
  6. Audet, supra
  7. Audet, supra
  8. voir R c Fones, 2012 MBCA 110 (CanLII), [2012] MJ No 407, par Hamilton JA, au para 68
    R c R(GW), 2011 MBCA 62 (CanLII), [2011] MJ No 246, par Steel JA, au para 42
  9. RT, supra at para 26 ([TRADUCTION] « L’adulte occupe une position de confiance à l’égard d’un jeune où la nature de sa relation [TRADUCTION] « est telle qu’elle crée une opportunité pour que tous les facteurs de persuasion et d’influence que l’adulte détient sur les enfants et les jeunes entrent en jeu, et le l'enfant ou le jeune est particulièrement vulnérable à l'influence de ces facteurs.» )
  10. p. ex. R c AGA, 2010 ABCA 61 (CanLII), 474 AR 304, par curiam
  11. R c Rocha, 2012 ABPC 24 (CanLII), 532 AR 344, par Groves J (infraction de voyeurisme en prenant des photos sous la jupe d'un passager)

Voir aussi